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samedi 3 mars 2012

Entretien avec Djé des défunts DEEP VEIN


DEEP VEIN est un groupe que j'ai vraiment en haute estime. Malheureusement, DEEP VEIN n'est plus; Jim ayant décidé de quitter le groupe et ceux-ci ne voulant plus continuer sans lui. Retenons une décennie au service d'un Death Metal brutal et personnel d'une qualité que l'on acquiert qu'à force d'application et de patience. L'interview a été réalisée en début d'année 2011 avant l'annonce de leur split et c'est Jerôme qui s'était coller aux réponses. 





Salut messieurs. Comment va ? Quel(s) album(s) fait chauffer vos cervicales en ce moment ?
Djé : Salut et merci de nous accueillir dans ton zine. En ce moment BLACK BREATH « Heavy breathing » et ARKANGEL « …is your enemy » sont deux albums qui ont du mal à quitter ma chaine. Ouais, c’est pas très death metal mais personne n’est parfait. Sinon, pendant que je te réponds c’est GOREFEST qui gueule dans mes oreilles.

Votre nouveau méfait est sorti il y a peu de temps sous la forme d’un split avec HYPOKRAS. Comment ça s’est conclu tout ça ? C’est Shaxul qui vous a contacté ? Qu’est ce que vous pensez de votre partenaire de split ? Content d’un point de vue global ? (musical, artwork, distribution...)
Djé : C’est un projet qui était dans les tuyaux depuis quelques temps, et puis comme Raph et son Echoes Studio allaient quitter notre région, on s’est dit qu’il fallait en profiter et enregistrer quelques titres avant qu’il ne parte. Shaxul nous avait déjà dit qu’il était ok pour sortir le EP et c’est lui qui nous a proposé de le partager avec HYPOKRAS. Les morceaux d’HYPOKRAS sont vraiment pas mal. Pas tout à fait la même ambiance que nous, mais c’est du gros death bien gaulé et bas-du-front, j’aime. Au final, l’ensemble est bien classe, le layout est putride à souhait et la zique va avec. On peut dire qu’on a tous fait du bon boulot, héhéhé…

Vous aviez ces 2 morceaux sous le coude ou bien ils ont été enregistrés spécialement pour le split ? Est-ce que l’intro et l’outro étaient prévues dès le départ ? (je trouve que ça permet de se plonger progressivement dans le bain, nickel !) Vous avez enregistrés d’autres morceaux durant cette session ? Si oui, ils vont sortir quand ?
Djé : Non, ces morceaux ont été enregistrés spécialement pour le split, ils ne devraient pas se trouver sur un prochain album. Concernant les intro/outro on les avait plus ou moins prévues, mais elles ont réellement pris forme en studio. Il s’agit en fait d’une partie d’un ancien morceau qui n’a jamais été enregistré (à part peut-être sur une tape rehearsal que Jim vend sur ebay à notre insu pour arrondir ses fins de mois). Rien d’autre ne concernant DEEP VEIN n’a été enregistré à ce moment là.

Personnellement, je trouve que vous enfoncez le clou par rapport à votre 1er album. C’est quasi parfait, tant dans la brutalité que dans le côté technique, les arrangements, bref, ça défonce !!!! Après 2 demos, et 1 album en 10 ans d’existence, on peut dire que vous prenez votre temps ! Ca change des groupes qui sortent un album tout de suite ou font une demo plus pour le « style » que pour trouver LEUR son. C’est ça le secret ? Ne pas être pressé, et travailler sa personnalité, son instrument, digérer ses influences… ? Comment vous voyez votre évolution dans le futur ? (musicalement j’entends)
Djé : Héhé, merci de nous faire remarquer notre lenteur ! Pour notre défense, je dirais qu’on laisse mûrir nos morceaux assez longtemps, c’est pour ça entre autres que nos sorties sont si espacées. On met des semaines voire des mois à faire évoluer nos morceaux pour qu’ils nous plaisent. Bon je suis d’accord, en 10 ans au final on a été moins productifs que la plupart des groupes, mais on n’est pas du genre à se précipiter en studio dès qu’on a 3 riffs.
Par contre tu remarqueras que chacune de nos sorties a sa propre personnalité, est clairement identifiable par ses compos, l’ambiance, ou le son. Difficile de dire ce que sera DEEP VEIN dans le futur. Plus brutal, plus mélodique tout ça ne nous correspond pas. Plus noir par contre ça peut se faire. Ouais je verrais bien une bonne couche de crasse en plus pour les prochaines années…

Votre Death Metal est plutôt ancré dans les années 90s, du côté américain je dirai. Comment vous décririez votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
Djé : Ouais héhé ! death metal à la mode des années 90 ! Non sinon je vois pas vraiment comment nous qualifier mieux en fait. C’était vraiment une période géniale pour le death avec énormément de groupes de qualité. Tout ça représente une sorte de modèle pour nous, le mix parfait entre brutalité, mélodie, ambiance.

Si vous deviez retenir 5 albums qui font l’unanimité au sein du groupe et qui vous ont fortement influencés à vos débuts, ce serait lesquels ?
Djé : SUFFOCATION “pierced from within”, PESTILENCE “consuming impulse”, DEATH “human”, MALEVOLENT CREATION “Eternal”, et OBITUARY “Slowly we rot” (celui-là c’est plutôt moi en fait. Mes collègues sont pas hyper fans…). Disons qu’on adore ces albums depuis des lustres, mais même si ce sont des modèles, il faut avouer que notre première démo n’a pas grand-chose de commun avec ces monuments.

Comment fonctionne la composition dans le groupe ? Les gratteux amènent des riffs et vous bossez tous dessus ou c’est plus un espèce gros bœuf pendant les répètes ? Je trouve que techniquement ya quand même du gros niveau (mention spéciale au poulpe derrière les futs, argggh) mais qu’on n’est pas dans la démonstration, c’est vraiment au service de la noirceur ! Vous bossez beaucoup votre instrument ?
Djé : Quand on fait un bœuf il n’en sort jamais rien de valable pour DEEP VEIN. Par contre des morceaux pourraves de black metal, reggae, heavy, rock ou grind on peut en faire pleins et ça peut durer jusqu’au bout de la nuit hahaha ! Plus sérieusement c’est Jim (gratte) qui compose les riffs et qui commence l’ébauche du morceau avec Cyril (batterie). Quand il y a suffisamment de riffs et une vague idée de structure on commence à bosser tous dessus, et en général, c’est là qu’on se fout sur la gueule. « c’est pas un peu gay ces harmonies ?! » « ça manque de blast ! » « ta gueule enculé de coreux ! » et j’en passe… On a souvent frôlé le coup d’état mais finalement on réussi toujours à trouver un consensus (j’adore ce mot). Non mais sérieusement je crois qu’on est vraiment tous sur la même longueur d’ondes, c’est en général assez décontracte. Techniquement on est plus ou moins autodidactes. Certains zicos hallucineraient en entendant les termes qu’on utilise pour parler de nos morceaux. L’essentiel c’est de se comprendre à peu près. Pour la pratique c’est variable. Je dois être celui qui bosse le moins. Mais j’ai toujours été comme ça… le minimum syndical. De toute façon j’ai pas beaucoup de temps pour jouer en semaine. A l’inverse, Gran est l’ayatollah de la 6 cordes (enfin 7 pour lui). Le seul du groupe capable de jouer Chostakovitch ou de nous faire un blindtest d’une main avec la gratte dans la housse !! oui oui !

Qu’est ce que vous recherchez en priorité pour vos morceaux ? De l’agressivité pure, un feeling morbide, de l’ambiance, que ça fasse bouger la tête, que ça racle ?
Djé : Comme disais Herbert Léonard, c’est une question de feeling. L’agressivité seule ça sert à rien, surtout dans le death. Il faut du riff putride et de la violence bien dosée

Je cite Jim : « on le cul entre 2 chaises, nous ne sommes pas assez old school pour les purs fans de Death Metal old school et pas assez brutaux pour les fans de Brutal Death » [Foedus Aeternus #14] Depuis 2 ans au moins il y a un espèce de revival qui laisse apparaître des wagons de groupes qui jouent du Death metal 80s sauce suédoise ou du war/death/black « simpliste ». Qu’est ce que vous en pensez ? Ca vous laisse indifférent, et vous continuez à faire VOTRE truc, à votre sauce ? Comment était la situation quand vous avez commencé en 2001 ?
Djé : Mouais, je ne sais pas à quels groupes tu penses, mais si c’est du style de BLASPHEMOPHAGHER, j’aime bien écouter de temps en temps pour le côté brut, bestial, mais sur la longueur ça finit par me gonfler en fait. Et ce revival n’a aucune influence sur le groupe, je crois qu’aucun de nous ne tripe là-dessus.
En 2001 c’était le début des prods énormes je crois, non ? Je ne me rappelle plus trop. Je me gourre peut-être de période, mais j’ai l’impression qu’à l’époque SCARVE et ABORTED avaient sorti chacun un album qui m’avait marqué par la puissance du son mais finalement c’était mega chiant et sans feeling. Y’avait aussi toute cette vague de néo-death mélodique suédois pourrave, avec IN FLAMES, SOILWORK… J’ai jamais pu saquer cette merde.

A l’heure du « tout technologique » où les jeunes pensent Mp3/webzine/gratuit quand on leur parle de musique, vous pensez que l’underground reste réellement attaché au support physique (musique et ‘zines papiers) ?
Djé : Oui je crois qu’on reste quand-même nombreux à acheter des CD. On est tous pareils, on aime bien recevoir comme des enfants nos petits colis par la poste, disséquer les livrets… Mais la tentation du téléchargement est grande, donc je télécharge pas mal mais finalement y’a des merdes que je n’ai jamais écouté plus d’une fois. Le téléchargement a au moins ça de positif, c’est que tu peux écouter l’album en entier avant de l’acheter. Combien de fois étant jeune je me suis fait baiser en achetant un album dont le seul bon morceau était celui du sampler Metallian ! Ca c’est fini aujourd’hui ! Par contre, payer pour du Mp3, plutôt crever ! Je crois que c’est surtout ça qui va différencier notre génération de celle qui a 15 balais aujourd’hui. Eux ça va pas les faire chier d’acheter le prochain MORBID ANGEL en mp3 pour l’écouter à la récré sur leur téléphone… De toute façon ils s’en foutent c’est les parents qui paient. Après en ce qui concerne les ‘zines, je tire mon chapeau aux gars comme toi qui continuent à faire du papier. C’est énormément de boulot, et sans vous certains excellents groupes resteraient à pourrir dans leur coin. Quant aux webzines, c’est bien pour rester au courant de ce qui se passe dans le metal au jour le jour mais ça va pas plus loin que ça…

J’ai des fois l’impression que pour être UG il faut être un fétichiste de l’objet vinyle, qu’un groupe doit absolument avoir sa musique gravée sur de la cire noire et ça a le don de m’énerver car pour moi le fond l’emporte sur la forme. Qu’est ce que vous en pensez ? Tenté par une sortie vinyle ?
Djé : J’avoue j’aime bien le vinyle et pas seulement en combinaison. J’ai acheté et j’achète toujours quelques vinyles. Peut-être par nostalgie, c’est sur ce support que j’ai commencé à écouter de la musique. Mais bien sûr c’est plus l’objet qui m’attire, bin oui c’est beau une grande pochette, parce qu’à l’utilisation avoue que c’est chiant, il faut se lever pour mettre la face B… Normalement notre prochain EP devrait sortir en vinyle, et franchement je trouve ça mortel. Moi ce qui me saoule avec le vinyle c’est les intégristes qui s’extasient sur la qualité du son. Ca m’a toujours fait marrer. Et puis attention y’a aussi une question d’éthique derrière tout ça ! On ne peut pas mettre n’importe quoi sur un vinyle. Imagine RAMMSTEIN en 33 tours ! ça peut pas coller ! Hahaha ! En tout cas, tout ça n’est pas pire que l’autre fléau qui rôde dans l’UG… La cassette !! Ouais la bonne vieille tape avec pochette photocopiée noir et blanc. LE support moisi par excellence ! je comprends pas que ce truc fasse encore triper des mecs…

Depuis que le groupe existe, le line up est (semble t il) très stable. Qu’est ce qui vous rapproche et vous a permis de tenir ensemble cette 1ere décennie ? Vous vous voyez continuer encore longtemps ? Le meilleur et le pire souvenir que vous avez avec le groupe ?
Djé : Exact, le line-up est très stable. Les deux seuls changements ont été des cas de force majeure (un suicide et un « exil »). Ce qui nous lie avant tout c’est le death metal. Après je crois que si ça dure c’est parce qu’on est tous là dans l’idée de jouer une musique qui nous plait sans se prendre la tête. Rien à foutre de l’attitude à avoir ou des codes du metal.
Ah ! et aussi on partage tous le même amour pour les jeux de mots et calembours foireux. Je ne sais pas combien de temps on pourra tenir comme ça. On sera peut être encore là dans 10 ans ? Putain on aura passé 40 berges…J’ose pas imaginer nos trognes. En même temps la vie d’un groupe ne tient pas à grand-chose. Notre local de répète peut brûler avec le matos, il peut y avoir la perte de motivation ou d’inspiration, un gros changement dans nos vies… Il peut y avoir tout un tas de choses imprévisibles qui auraient un effet sur le groupe. Le pire souvenir c’est sans conteste la mort de Sylvain notre premier guitariste, suivie quelques mois plus tard de la mort d’un autre pote dans les mêmes circonstances. Plus certains évènements personnels… C’était une drôle de période, je crois bien qu’à ce moment là DEEP VEIN a failli en crever... Des bons souvenirs y’en a pas mal. Le concert à Colmar avec ESTUARY et RESISTANCE et la nuit d’orgie qui a suivie, la première partie de SUFFOCATION chez nous à Poitiers, et diverses bringues arrosées…

Déjà 2 ans que votre 1er album « Symbols for the dead » est dispo (c’est le disque avec lequel je vous ai découvert). Quel bilan vous en faites, maintenant que ça fait un bail qu’il est dehors ?
Djé : Pour moi c’est cet album qui marque la transition entre le DEEP VEIN des débuts et celui d’aujourd’hui. Certains morceaux plus anciens sont un peu décalés je trouve au milieu du reste, mais y’a une bonne ambiance morbide tout au long. C’est cool d’avoir pu enregistrer autant de morceaux en fait. Il va falloir bosser pour pouvoir refaire ça… héhéhé ! C’est peut-être aussi cet album qui nous a fait connaitre un peu plus loin que le Poitou.

La magie du circuit underground a fait que c’est un label brésilien qui a sortit votre album ! A-t-il fait une bonne distribution ? Vous avez eu de bons retours ? Je suis curieux de savoir comment étaient les retombées au niveau Français ?
Djé : Oui seuls les Sud-Américains savent reconnaitre le vrai death metal ! En fait c’est Shaxul qui nous a filé ce plan, et je crois que Genocide est le seul label qui s’est montré intéressé. Au niveau de la distribution, je pense qu’il a bien bossé puisqu’il a réussi à refourguer les 1000 ex du premier pressage et je crois qu’il en a fait represser d’autres depuis. Le côté chiant d’avoir un label brésilien c’est quand même au niveau communication. C’est là qu’on se rend compte que les traductions Google ça marche pas super. Il y a eu des longues périodes de flottements où on ne savait pas trop où en était le label… Et puis il y a les délais postaux… on s’est demandé à un moment si le master s’était pas paumé dans le trajet et puis même chose dans l’autre sens quelques mois plus tard avec les CD pressés. Enfin bon c’était quand-même pas si mal pour un premier deal. Pour les retombées au niveau français, on a eu l’occasion de faire des interviews dans plusieurs fanzines qu’on aime (In Extremis et FAZ entre autres) et puis quelques bonnes chroniques. Plus précisément, le peu de chroniques faites ont toutes été bonnes.

Sur le split CD il y a « Burning your blood » et son énorme fin doomy au feeling mortuaire un certain BottleBen pose son chant grandiloquent, et ça le fait grave ! Je crois savoir qu’il joue dans THE BOTTLE DOOM LAZY BAND, un groupe de votre région. Ce qui m’amène à la questions suivante : Comment se porte la scène Pictave ? Vous vous connaissez tous ? Ca m’a l’air assez actif avec pas mal de groupes et de bons labels ! (Legion of Death, Chalice of Blood)
Djé : La scène Pictave se porte bien, il y a pas mal de bons groupes dans des styles vraiment différents. THE BOTTLE DOOM LAZY BAND  qui fait du doooooom, ANGMAR pour le Black Metal, KLOOTZAK pour le heavy (ils viennent de sortir un putain de bon album d’ailleurs), MANZER en Thrash/Black, CRAWLING IN SLUDGE (sludge de chez nous). Voilà je te cite les potes, mais en plus ce sont tous vraiment des groupes de qualité. C’est vrai qu’on se connait tous plus ou moins, ça donne une scène avec une bonne ambiance remplie de vieux cons alcooliques ou drogués. Cool quoi… BottleBen est vraiment un vieux pote à nous, et ça a été génial qu’il fasse une partie de chant sur un de nos morceaux. Tu sais on finit par être un peu consanguins à force, il parait qu’on s’échange des paroles de chansons et qu’un mélange de BottleBen/DeepVein donnerait un groupe de stoner… Au niveau des labels tu peux aussi citer PICTONIAN dont les releases sortent des sentiers battus (AKRIVAL, SAEL, ANNTHENNATH).

Niveau concerts, vous en êtes où ? Vous jouez souvent live ? Déjà fait une ou des tournées dans l’hexagone ? Des « objectifs » à ce niveau ?
Djé : Niveau concerts c’est pas l’hyperactivité. On joue moins qu’à une époque, mais cette année ça va c’est correct. On va aller faire un tour à Lille et Nantes au mois de mai, 1 ou 2 dates sur Poitiers et on va essayer de faire 2/3 dates en Allemagne en fin d’année. Pour l’instant on n’a jamais fait de tournée. On a déjà du mal à caler 3 dates de suite alors une tournée, imagine le bordel. C’est pas évident de combiner les emplois du temps de chacun. On a tous un job, des congés à poser pas forcément quand on voudrait… Tu vois, ça fait un an qu’on essaye d’aller faire un petit tour en Allemagne, et y’a toujours un truc qui chie. Et puis franchement y’a des fois où faire 300 bornes pour un bout de pâté, une bière et jouer devant 10 alcoolos c’est légèrement relou.

Qui dit Death Metal, dit fascination pour la Mort, le morbide, le sanglant. Vos paroles sont plutôt orientées Gore. Alors c’est juste un sujet qui colle bien à votre musique ou vous y attachez plus d’importance ? Quel rapport vous entretenez avec la mort ? En avez-vous peur ?
Djé : Tu sais on n’est pas des grands littéraires, donc les paroles n’ont pas une haute dimension philosophique. Le satanisme c’est drôle 5 minutes et y’a moyen de bien se ridiculiser si on ne maitrise pas le sujet. Et même si tu maitrises, faut avouer que les histoires de bon Dieu tout le monde s’en tape. Alors que le meurtre sanglant, le macabre, c’est quelque chose de réellement universel et intemporel. Pour ma part je regarde assez peu de films gore, par contre j’adore les faits divers sordides, la déchéance humaine, la mort violente à petite et grande échelle. 2011 est un assez bon cru pour l’instant. On a eu droit à un tsunami (mais pas de cadavres japonais en décomposition à la télé… bizarre…) et une catastrophe nucléaire, de la guerre civile, de la joggeuse égorgée en-veux-tu-en-voilà, un démembrement de jeune fille, un bébé dans un four… C’est fascinant de se dire que chacun de nous a le pouvoir de tout faire basculer en une seconde à un moment où personne ne s’y attend. Pour répondre à ta question, je ne crois pas avoir peur de la mort, quoique ça dépend de la méthode d’administration. Je suis un peu douillet, donc si ça peut être vite expédié, je préfère… Hahaha !

Je vous laisse conclure avec vos futurs projets. Si j’ai oublié un truc, faites le moi savoir ! Merci à vous !
Djé : On va essayer d’enregistrer quelques titres cet été pour un éventuel EP. Il faudra guetter les sorties de LEGION OF DEATH / ARMEE DE LA MORT… Merci pour ton interview et pour le soutien. See you in hell !

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